Gestion du stress post traumatique
Victime directe ou simple spectateur, vivre des scènes de violence conduit au symptôme de stress post-traumatique.
Il peut s’agir de l’attentat du 11 septembre 2001, du tsunami de décembre 2004 ou plus récemment des massacres dans les locaux de Charlie Hebdo et dans l’Hyper Casher de la porte de Vincennes et le 13 novembre 2015 à Paris le Bataclan, le stade de France, restaurants et terrasses de café et l9 novembre à St Denis… Comment résoudre le stress post-traumatique qui suit ?
Nous sommes en mesure de vous fournir via, la thérapie EMDR l’une des meilleures réponses…
Les symptômes
– Intrusion :
La personne revit l’événement traumatisant. Il ne s’agit pas seulement de vagues réminiscences, mais d’incapacité à empêcher ces souvenirs de revenir le hanter. Il s’agit de véritables flash-backs envahissants. En effet, l’angoisse ressentie lors de l’expérience traumatisante peut être de nouveau éprouvée au moment du souvenir. Les cauchemars sont également fréquents.
– Évitement :
La personne cherche à éviter les situations et les facteurs déclencheurs qui pourraient lui rappeler la situation qui l’a traumatisée. Elle aura aussi tendance à éviter d’en parler. Cela peut conduire jusqu’à une amnésie partielle ou totale de l’événement. Les émotions seront atténuées ou émoussées, et cela pourra aller jusqu’à une insensibilité émotive. La personne n’a plus d’intérêt pour les activités qui autrefois la passionnaient, se replie sur elle-même et fuit ses proches. Elle souffre difficultés de communication car elle a du mal à s’exprimer correctement. Au pire, on peut observer un état de dissociation. Ces comportements d’évitement sont des réflexes indépendants de la volonté de la personne.
– Hyperstimulation :
La victime souffre de plusieurs symptômes d’hyper vigilance et a du mal à se concentrer. Les troubles du sommeil ne sont pas rares associés à de la nervosité, une tendance à s’effrayer facilement, une impression constante de danger ou de désastre imminent, une grande irritabilité ou même un comportement violent. Un sentiment intense de détresse peut survenir lorsque l’individu est exposé à des éléments qui évoquent l’événement traumatisant.
– Différents troubles psychosomatiques :
Douleurs, crispations, tachycardie…
Toutes les victimes sont-elles susceptibles de subir des séquelles traumatiques ?
Oui, il est probable que les victimes qui ont subi un tel stress, une telle menace sur leur vie soient toutes exposées à un stress post-traumatique.
Quels en sont les symptômes ?
Le patient souffrant d’un trouble du stress post traumatique éprouve un sentiment de désespoir ou d’horreur associé à des symptômes persistants : intrusion, évitement, hyperstimulation et différents troubles psychosomatiques.
Les séquelles sont-elles plus sévères quand les victimes ont vu des personnes mourir ?
Oui, le spectacle de la mort est éminemment traumatisant, d’autant plus quand la mort est donnée volontairement.
Les mêmes symptômes menacent-ils les spectateurs directs, ceux qui « passaient par là » ?
Oui, même si l’on n’a pas été soi-même la victime, les séquelles psychologiques concernent également les spectateurs.
Et les spectateurs des images TV ou vidéo ?
Ces images médiatisées par la TV peuvent également traumatiser certaines personnes qui vont se « projeter » dans l’image et vivre l’événement « comme si » cela se passait réellement près d’eux. Et on a vu des personnes sensibles ou fragilisées par leur histoire personnelle développer un stress post traumatique à partir du visionnage d’images violentes.
Quelles sont les prises en charge possibles ?
La psychothérapie et particulièrement l’EMDR ont une place de choix dans la désensibilisation et le retraitement de l’événement traumatisant.
Au bout de combien de temps faut-il démarrer une thérapie EMDR ?
Le plus rapidement possible : nous avons désormais des protocoles spécifiques pour les événements récents.
Combien de séances faut-il envisager ?
Quelques séances (le terme est délibérément vague), le but est de proposer une thérapie efficace et adaptée à la personne et à la situation. Le psychisme nécessite un temps de guérison qu’on ne connait pas d’avance et qui est incompressible.
En quoi consiste une séance EMDR ?
Le protocole de désensibilisation utilise les SBA (stimulations bilatérales alternées) visuelles, tactiles ou auditives. Il s’agit de stimuler alternativement le côté droit et le côté gauche du corps en suivant des yeux la main du thérapeute, par exemple. On demande au patient de repenser à la scène traumatique, de dérouler mentalement le film de l’événement.
Pas besoin qu’il se force à la revivre, avec toute la souffrance qui va avec. S’il n’arrive pas à y repenser, les thérapeutes EMDR peuvent utiliser aussi cette difficulté pour aider le cerveau à retraiter le traumatisme.
Est-ce que l’EMDR est efficace pour tout le monde ?
À priori, personne n’est à exclure de l’indication de l’EMDR, pas même les enfants, même en bas âge.
A-t-on des données chiffrées sur ses résultats ?
L’EMDR est la technique de traitement du stress post-traumatique la plus évaluée dans le monde, confirmée par nombre d’analyses et de méta-analyses (analyse d’un groupe d’analyse).
Bien qu’elle fût initialement créée principalement pour aider les personnes qui souffrent de stress post-traumatique, aujourd’hui on constate que ses
applications cliniques sont plus vastes.
En effet, vous pouvez consulter en EMDR si vous avez vécu des Traumas « simples» :
Toutes formes de violence, abus, maladie grave (souvent l’annonce), décès, accouchement difficile, fausse-couche, avortement, accidents, incendies,
catastrophes naturelles …
Il peut s’agir également de TRAUMAS « complexes» : petits traumatismes à répétition, ce sont des situations qui se sont produites par le passé et qui ont encore aujourd’hui des impacts négatifs sur votre vie, vos comportements, vos pensées ou votre façon de vous percevoir vous-même ou de percevoir les autres
(harcèlement moral, divorce, séparation, perte
d’emploi, dettes, déménagement, changement d’emploi …).
Dans les deux cas, ces perturbations émotionnelles apparaissent quand notre cerveau n’arrive pas à digérer les chocs traumatiques.
Ces traumatismes émotionnels peuvent se manifester sous différentes formes:
Angoisses, isolement, irritabilité, colère, cauchemars, dépression, douleurs physiques, somatisations, régression chez l’enfant, addiction, phobies, attaque
de paniques, troubles du comportement alimentaire …
L’EMDR est reconnu par différentes associations Internationales scientifiques et professionnelles en santé mentale: American Psychiatrie Association, American Psychological Association, International Society for Traumatic Stress Studies, OMS (Organisation Mondiale de la santé), INSERM (en France).